5 astuces indispensables pour améliorer ses photos animalières

Être un bon photographe animalier prend du temps et demande une bonne dose d’éthique. Les travers étant faciles afin de vouloir épater la galerie ou encore gagner facilement un concours, vous devinerez qu’il n’y a pas d’ intérêt à brûler les étapes, le retour de bâton n’est en général pas très loin. Surtout sur Internet.


Avant de créer des photos qui captent l’attention, vous devez franchir plusieurs étapes. Comme maîtriser les fonctions de base de votre matériel ou encore connaître, les animaux qui vous intéressent et à force d’expérience sur le terrain : Développer votre propre style photo.

Astuce 1 : Photographier en RAW et faites votre post-prod.

S’il ne devait vous rester qu’un dicton ce serait : “I Shoot Raw“. Mais vous n’êtes pas obligé d’avoir la même coupe de cheveux (toi même tu connais la référence 😉 )
Mais alors, qu’apporte en plus ce fameux fichier raw à mes photos?

Le raw en lui même n’est pas une photo. Malgré le fait qu’on puisse avoir un aperçu dans une visionneuse photo, il est un conteneur (comme le fichier .tiff). Il contient toutes les informations que votre capteur photo a réussi à capter au moment du déclenchement.
Dans un logiciel qui lit ce format, vous pourrez alors révéler des informations que vous avez vu correctement à l’œil nu comme du détail dans les zones sombre ou des nuages dans un ciel alors que sur votre JPEG, ce dernier est ennuyeusement tout blanc.
Les nuances de couleurs sont également bien plus exploitable en raw.
Rattraper le bruit numérique d’une forte montée en ISO est également bien plus facile dans ce format.

Attention, tous les capteurs ne se valent pas sur ces point.
Les écarts d’expositions ne pourront pas se rattraper aussi facilement entre un capteur entrée de gamme et un capteur plus haut de gamme (même si selon la marque, il y a quelques bonnes surprises).

Pour la post-production, les logiciels fournis avec vos appareils photos peuvent largement suffire. Ils lisent les raw et possèdent les outils nécessaires au traitement numérique de vos fichiers.
Néanmoins des logiciels plus connus comme Lightroom ou caméra raw sont recommandés.
Sans rentrer dans les détails, ils ont souvent une meilleure clarté dans leur menus, enfin surtout dans leurs outils de travail.

Coté pratique, Camera raw est directement intégré à Photoshop.
Lightroom quand à lui , est également un merveilleux logiciel de classement de fichiers, d’images, d’impressions, ou encore de publication direct sur Internet.
Un apprentissage un peu plus approfondit de ce logiciel est nécessaire par rapport à d’autres moins fournis.

Image à Iso 12800 travaillée au mieux pour nettoyer la photo du bruit numérique
(Nikon D3100, 7h du matin au mois de février)

Astuce 2 : Connaitre le terrain et son impact

Une astuce qui a une incidence directe sur la manière dont vous allez pouvoir mettre votre sujet en avant ou au contraire, le suggérer dans un décor, est la connaissance parfaite du terrain où il évolue
Pour ça, rien de mieux que de venir, équipé léger (sans le gros matos photo), avec une paire de jumelle et de repérer les différentes traces de passages des animaux.
Quelques heures d’observation, sous un filet de camouflage, vous aideront à situer où vous placer pour obtenir la meilleure photo sans déranger les animaux.
C’est le point le plus important avant même l’idée d’obtenir une photo.

Pendant que vous êtes sur le terrain, repérez la direction générale du vent à différents endroits.
Si beaucoup d’animaux terrestre ont une “mauvaise” vue, ils ont cependant une ouïe et/ou un odorat bien plus développé que nous.
On oublie en général ce que l’on ne voit pas mais un animal peut nous sentir et fuir bien avant qu’on l’entende où qu’on le voit.
C’est pour cela que certaines personnes se plaignent de ne “jamais” rien voir quand ils font une sortie dans la nature.
Les animaux sont partis en toute discrétion depuis plusieurs minutes déjà.

Malgré son air très aimable, ce ragondin ne m’aura ni vu, ni senti.

Astuce 3 : L’impact du regard

Animal ou humain, si les yeux sont flous, il est difficile de trouver une connexion avec le sujet. D’autant plus, s’il ne vous regarde pas directement. En général, on dit qu’une photo est ratée si le sujet n’a pas les yeux nets. Préférez un moment où votre sujet regardera dans votre direction sinon optez pour le profil.

Pour une photo d’ambiance où le sujet tient une petite place dans l’image, faites la mise au point sur la tête.
Pour un portrait : la mise au point sera sur les yeux.

Astuce 4 : Le camouflage

Un bon camouflage ou des vêtements avec des couleurs proches de celles présentes sur le terrain vous permettra d’être bien plus discret qu’en jogging fluo. Pensez à avoir des vêtements confortables, cela vous aidera à être à l’aise en marchant ou en attendant pendant plusieurs minutes sans bouger. La matière de vos vêtements a un impact non négligeable sur vos chances de voir un animal sauvage. Certaines matières étanches sont pratiques mais bruyantes. En cas de faible pluie, le bruit fera fuir les animaux bien loin de vous et ça serait dommage d’avoir bravé les éléments pour rien. Des tentes affûts et des filets de camouflages de différentes tailles peuvent énormément vous aider. A condition de vouloir les porter.

Astuce 5 : Ne pas déclencher

Savoir savourer le moment et en apprendre un peu plus sur la nature.

Apprendre à ne pas déclencher est une étape importante pour obtenir plus tard LA photo. Elle rejoint l’observation à l’exception que vous profiterez du moment présent.
Un des étapes essentielle est de sortir de la photo. Promenez vous tout simplement et observez. A force d’observation, vous serez plus à même de déclencher le moment venu et au bon moment.

1 Trackback / Pingback

  1. L’art du camouflage et de la dissimulation – Fawn et flore

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.